RAYMOND ISIDORE, MAISON PICASSIETTE

Chartres


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L’esprit m’a dicté ce que je devais faire pour embellir la vie. Beaucoup de gens pourraient en faire autant, mais non : ils n’osent pas. Moi, j’ai pris mes mains et elles m’ont rendu heureux, je voudrais être un exemple”.

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"J’ai d’abord construit ma maison pour nous abriter. La maison achevée, je me promenais dans les champs quand je vis par hasard des petits bouts de verre, débris de porcelaine, vaisselle cassée. Je les ramassais sans intention précise, pour leurs couleurs et leur scintillement. J’ai trié le bon, jeté le mauvais. Je les ai amoncelés dans un coin de mon jardin. Alors l’idée me vint d’en faire une mosaïque, pour décorer ma maison. Au début, je n’envisageais qu’une décoration partielle, se limitant aux murs (...) Finalement, j’ai fait ma maison à mon goût, pour être dans mon milieu, ça me semblait tout naturel (...)". - Raymond Isidore –


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"Je pense trop. Je pense, la nuit, aux autres, qui sont malheureux. çà m'empêche quelquefois d'être heureux. Je voudrais leur expliquer. L'esprit m'a dicté ce que je devais faire pour embellir la vie. Beaucoup de gens pourraient en faire autant, mais non : Ils n'osent pas. Moi, j'ai pris mes mains et elles m'ont rendu heureux. Je voudrais être un exemple. Nous sommes dans un siècle pas bien... Il faut revenir aux sources. Il faut, oui, mettre des fleurs sur les vivants...Quand on voit pleurer les gens dans un cimetière, on pleure aussi ! Je voudrais qu'en partant (d'ici) les gens aient envie de vivre aussi parmi les fleurs et dans la beauté. Je cherche une voie, pour que les hommes sortent de la misère...". - Raymond Isidore -


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En 1955, "Je suis toujours d'accord si l'on veut faire des photos et je réponds à toutes les questions qu'on me pose. Je dis toujours : Revenez me voir".
Dommage que la ville de Chartes ne se souvienne pas de cette phrase. Maintenant il n’est plus possible de photographier le lieu. C’est une démarche de plus en plus courante, en particulier dans les lieux culturels. On ne sait trop pour quelles raisons, en partie financière certainement. La photographie permet de transmettre l’émotion ressentie et de la partager. La multiplication des regards enrichie le travail de Raymond Isidore et le met en valeur. Lui même était pour le montrer afin que chacun s’enrichisse de son travail et de son imaginaire. Alors encore un effort pour mettre le lieu en accord avec son créateur !


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http://www.chartres.fr/culture/arts-et-spectacles/maison-picassiette/

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