WALKING... sur les pas
        d'Hector Malot
        
         
        
        
        Hector Malot est venu a Flixecourt et dans ses environs,en
        juillet 1892, pour prendre des notes sur le monde de
        l'entreprise Saint-Frères et sur le paysage en particulier
        les entailles,d'où l'on extrait la tourbe. Il s'en est
        servi pour écrire une partie de son livre "En famille". les
        noms des lieux et des personnages ont été changés, mais une
        lecture attentive permet facilement de retrouver les
        villages de la vallée de la Niévre.Cette série de photos a
        été prise lors d'une promenade sur les pas d'Hector Malot
        organisée par l'association Mérites et animée par Jean Paul
        Grumetz.
        
        
        
 
        
        
        
         
        
        
 
        
        
        
        
 
        
        
         
        
        
        
« A la sortie de la
        gare, elle avait passé sur le pont d’une écluse, et
        maintenant elle marchait allègre, à travers de vertes
        prairies plantées de peupliers et de saules
        qu’interrompaient de temps en temps des marais, dans
        lesquelles on apercevait à chaque pas des pêcheurs à la
        ligne penchés sur leur bouchon et entourés d’un
        attirail qui les faisait reconnaître tout de suite pour des
        amateurs endimanchés échappés de la ville. Aux marais
        succédaient des tourbières, et sur l’herbe roussie,
        s’alignaient des rangées de petits cubes noirs
        entassés géométriquement et marqués de lettres blanches ou
        de numéros qui étaient des tas de tourbe disposés pour
        sécher. [...] «  (Hector Malot, En Famille. Encrage,
        p.87.)
        
        Que de fois son père lui avait-il parlé de ces tourbières
        et de leurs entailles, c’est-à-dire des grands étangs
        que l’eau a remplis après que la tourbe a été
        enlevée, qui sont l’originalité de la vallée de la
        Somme. De même, elle connaissait ces pêcheurs enragés que
        rien ne rebute, ni le chaud, ni le froid, si bien que ce
        n’était pas un pays nouveau qu’elle traversait,
        mais au contraire connu et aimé, bien que ses yeux ne
        l’eussent pas encore vu : connues ces collines nues
        et écrasées qui bordent la vallée ; connus les moulins à
        vent qui les couronnent et tournent même par les temps
        calmes, sous l’impulsion de la brise de mer qui se
        fait sentir jusque-là. 
        Le
        premier village, aux tuiles rouges, où elle arriva, elle le
        reconnut aussi, c’était Saint-Pipoy, où se trouvaient
        les tissages et les corderies dépendant des usines de
        Maraucourt, et avant de l’atteindre, elle traversa
        par un passage à niveau un chemin de fer qui, après avoir
        réuni les différents villages, Hercheux, Bacourt,
        Flexelles, Saint-Pipoy et Maraucourt qui sont les centres
        des fabriques de Vulfran Paindavoine, va se souder à la
        grande ligne de Boulogne : au hasard des vues
        qu’offraient ou cachaient les peupliers de la vallée,
        elle voyait les clochers en ardoise de ces villages et les
        hautes cheminées en brique des usines, en cette journée du
        dimanche, sans leur panache de fumée.
        
http://www.encyclopedie.picardie.fr/index.php/Hector_Malot_en_Picardie
        
http://www.hector-malot.org/
        
 
        

