LECTURE
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
On
        comprend mieux le sens de « chasseur
        d’images » lorsque l’on observe les
        photographies de Michel Gombart.Il peut parfois compter sur
        le hasard des rencontres en supposant qu’il ait
        toujours le déclic à l’index; il peut trébucher sur
        les éléments nécessaires à la réalisation de l’image
        recherchée en se rendant au travail…
        
        Mais rien ne remplace à ses yeux,la quête, la
        déambulation,la scrutation préméditée ! Rien ne
        remplace l’exploration attentive et réfléchie
        d’un territoire défini.Les images existent déjà
        quelque part, il faut juste les trouver, les débusquer et
        les capturer.
        
        Lorsque à l’angle d’une rue, dans la foule ou
        au centre de nulle part Michel Gombart détecte son sujet,
        c’est à dire la convergence de quelques paramètres
        indispensable à la réalisation de la bonne
        photographie ; il ne les distingue pas en tant que
        tels, il les sent ! car la scène souvent est éphémère,
        fugace, Michel le sait ! Il sait qu’il
        n’aura pas le temps de l’observer, de
        l’analyser, d’en profiter, d’en
        jubiler ; non il doit faire feu, très vite et
        réfléchir après pense-t-il…Mais sa pensée va très
        vite, libérée de sa conscience, elle va directement à
        l’essentiel.
        
        Les facteurs sont disséqués, il ne le sait pas encore car
        sa longue pratique photographique a hypertrophié son sens
        de l’analyse, sa capacité à comprendre et à réagir.
        Tel un animal ou une plante parfaitement adapté à son
        écosystème, il photographie comme il respire…
        
        Jean-François Petitperrin
        
        

        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        

