Mon
travail photographique prend forme en 1978 avec la création
du Collectif Photographie au Quotidien et par une
exposition « 11 novembre 78, un essai de photographie
collective ».Notre ambition était de nous servir de la
photographie comme d’un révélateur social. Après la
réalisation de différentes expositions et d’un livre
sur le monde du Catch « catch as catch can »
avec un poème de Jacques Darras, le Collectif cesse ses
activités dans le milieu des années 80. Mon travail
photographique va continuer sur des thématiques comme les
arbres, le portrait, le jazz etc ….le tout
toujours en noir & blanc. L’arrivée du numérique
va me donner l’envie d‘expérimenter la couleur
et d’élargir les approches photographiques. Comme
souvent en photographie, l’ exposition sur les
peintures dans les réderies est née d’une photo prise
sans prémèditation mais qui par une sorte
d’accumulation de cadres emportait l’image hors
de son contexte initial. Après il suffisait d' ouvrir
l’œil et de voir ce que le hasard de la main du
"rédeux" pouvait offrir d’humour de décalage
voire de surréalisme. En arpentant les réderies, ces
rencontres avec ces peintures bien souvent naives
,maladroites, mon regard a changé . Quand ces images
pieuses, érotiques, bucoliques, etc... se trouvent
confrontées à d’autres cadres ou d’autres
objets, alors il devient jubilatoire de les voir
s’ouvrir sur l’imaginaire.