ELECTRIC BIRD
        
         
        
        
        Electric
        bird
        
        
        Dans la nuit en bordure des routes, des structures géantes
        déversent des milliers de kilowatt/heure. Un peu comme une
        pêche au lamparo ou mieux encore un de ces feux
        d’enfer dont avaient le secret les naufrageurs. Il
        fallait faire dévier les bateaux de leur route afin
        qu’ils se fracassent sur les hauts-fonds et ainsi
        récupérer les cargaisons .
        
        Ici les commerces utilisent une technique voisine afin
        d’attirer le chaland . De la lumière partout, une
        fois captif, le consommateur, les mains rivées sur le
        chariot, s’engage dans un parcours tout en zig- zag
        ou la raison vacille face à toutes ces offres, toutes ces
        tentations. On est pris dans un maelstrom de sollicitations
        en tout genre, si on est dépassé on peut même nous aider à
        mieux consommer et encore plus fort nous faire accéder à la
        vraie vie …Rien que cela. On ressort de là groggy ,
        lessivé , le chariot plein, la tête vide. Les mains passent
        du caddie au volant et c’est le retour vers la vie
        (la pas vraie ?) en espérant avoir bien
        consommé !
        
        
        
 
        
        
 
        
        
        
        

 
        
        
        
 
        
        
        larmes de sang
        
        
        
 
        
        

 
        
         
        
        
        

 
        
        
        

