1914-1918: la famille.

0298
ALBERT & LUCIENNE.

O Mère, veillez
Sur la sentinelle avancée qui , dans la nuit froide et noire, veille sur nos armées...
O Mère, veillez
Sur le chasseur, le dragon, le hussard, le cuirassier et tous nos hardis cavaliers allant partout
pour surprendre l'adversaire et le tailler en piéces...
O Mère ,veillez
Sur l'officier sans peur qui commande,debout,
sous les obus qui pleuvent et les balles qui sifflent
O Mère, veillez
Sur le géneral qui, courbé sous le poids des resposabillités énormes,
cherche à prévoir les plns de l'adversaire
O Mère, veillez
Sur le prêtre soldat que la guerre à contraint à abandonner sa paroisse,
sur le curé qui gémit sur son église détruite et ses fidéles dispersés
O Mère, veillez
Sur la veuve et l'orphelin en larmes, la soeur qui pleure son frére,
la mère qui a perdu son fils, l'épouse qui ne sait rien de son mari,
et le petit enfant qui prie pour son pére
O Mère, veillez
Sur la France dont le coeur saigne,
qui veut le bonheur de ses enfants, et attend la victoire et la paix...




03000297

Pitié mon Dieu
Vois a tes pieds les épouses, les mères
Divin Sauveur,O Jésus nôtre Roi
Le monde frémit au bruit des guerres
Nos coeurs meutris se sont tournés vers toi.

Tous les français sont partis aux frontiéres
Sans Hésiter pour remlir leur devoir
Nous les suivons de loin par nos pensées
Car en toi seul, nous plaçons nôtre espoir.

0296

Priére pour l'Armée

Seigneur, vous qui vous êtes appelé le Dieu des armées, protégez la France dans la lutte qui menace son indépendance et sa foi.
Levez-vous Seigneur notre Dieu, et dissipez les ennemis qui attaquent la fille ainée de vôtre Eglise.
Ils ont juré sa perte et sa destruction,et sur ses ruines ils voudraient établir l'hérésie et l'erreur.
Vous ne permettrez pas, Seigneur, qu'ils réalisent leurs desseins, vous vous souviendrez de la nation à laquelle vous avez donnez tant de Saints,
et que vous avez si souvent miraculeusement sauvée...

Nous vous prions Seigneur pour nos morts, souvenez-vous de leur lutte, de leur sacrifices,de leur dévouement.
Ils ont souffert, ils ont succombé pour la défense de nôtre patrie catholique. Seigneur, oubliez leurs fau
tes et celles qui ont attiré sur nus vos fléaux,
et admettez les au plus tôt dans le royaume de la paix et du bonheur...

0295

Extrait d'une chanson: les trois robes...

mais hélas il se peut un jour
Mères ou veuves désolées
Elles pleureront leur tendre amour
Sur la pierre d'un mausolée lointain
Et songeant au bonheur
Elles mettent la robe noire
Laissant pour longtemps
Et la ------- et le satin.
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0294

Extrait de la prière des enfants, publiée dans cantiques pour temps de guerre.

Dans notre demeure,
Songeant au combat,
On souffre et l'on pleure,
Mon pére est soldat.

Mon père est un brave,
Il rit du péril;
Mais ma mère grave,
Dit:"Reviendra-t-il"

Si,sous la rafale,
Il tombait, ce soir,
Percé d'une balle,
Et sans nous revoir...
D'une peine amère
Tous nos coeur sont pleins,
Veux-tu que la guerre
Nous fasse orphelins?...

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0400

Le Rêve de l'Alsacienne

Par un aprés-midi d'été
dans une chaumière d'Alsace
Une blonde à l'oeil velouté
S'assoupissait la tête basse
Et dans un songe plein d'attraits
Elle rêva de la Patrie
Elles était dans une prairie
pleines de touffes de bleuts...

Bleu, blanc rouge, chéres couleurs
Ce triple rêve la transporte
Allons belle séche tes pleurs
Car soudain on frappe à la porte
Ton amoureux est dans ses bras
Il te dit tout bas je vt'adore
Et prend ce bouquet tricolore
que je rapporte de là-bas

Le coeur tressaillait d'ésperance
elle prit ce bouquet si beau
Pour le mettre sur un tombeau
Où dormait les soldats de France


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Extrait de Stances (publié dans chants du soldat de Paul Dérouléde)

...mais fils du sol gaulois mis en terre prussienne,
-Etranges exilés envahis par l'exil!-
Fréres d'Alsace, et vous, fréres de laLorraine,
Gardez-nous bien l'amour, gardez-leur bien la haine:
Vous êtes notre deuil, devenez leur péril!

Car rapide ou tardive, elle viendra notre heure.
Le Dieu, qui nous frapppant ne nous a pas détruits,
Veut que ce peuple souffre, il ne veut pas qu'il meure;
Et les larmes de sang que notre haine pleure,
Coulent, torrent sacré, jusqu'au
coeur du pays!