1914-1918: la famille.
        
         
        
        ALBERT & LUCIENNE.
        
        
        O Mère, veillez
        
        Sur la sentinelle avancée qui , dans la nuit froide et
        noire, veille sur nos armées...
        
        O Mère, veillez
        
        Sur le chasseur, le dragon, le hussard, le cuirassier et
        tous nos hardis cavaliers allant partout
        
        pour surprendre l'adversaire et le tailler en piéces...
        
        O Mère ,veillez
        
        Sur l'officier sans peur qui commande,debout,
        
        sous les obus qui pleuvent et les balles qui sifflent
        
        O Mère, veillez
        
        Sur le géneral qui, courbé sous le poids des
        resposabillités énormes,
        
        cherche à prévoir les plns de l'adversaire
        
        O Mère, veillez
        
        Sur le prêtre soldat que la guerre à contraint à abandonner
        sa paroisse,
        
        sur le curé qui gémit sur son église détruite et ses
        fidéles dispersés
        
        O Mère, veillez
        
        Sur la veuve et l'orphelin en larmes, la soeur qui pleure
        son frére,
        
        la mère qui a perdu son fils, l'épouse qui ne sait rien de
        son mari,
        
        et le petit enfant qui prie pour son pére
        
        O Mère, veillez
        
        Sur la France dont le coeur saigne,
        
        qui veut le bonheur de ses enfants, et attend la victoire
        et la paix...
        
        
        
        
        
 
        
        
        Pitié mon Dieu
        
        Vois a tes pieds les épouses, les mères
        
        Divin Sauveur,O Jésus nôtre Roi
        
        Le monde frémit au bruit des guerres
        
        Nos coeurs meutris se sont tournés vers toi.
        
        
        Tous les français sont partis aux frontiéres
        
        Sans Hésiter pour remlir leur devoir
        
        Nous les suivons de loin par nos pensées
        
        Car en toi seul, nous plaçons nôtre espoir.
        
         
        
        
        Priére pour l'Armée
        
        
        Seigneur, vous qui vous êtes appelé le Dieu des armées,
        protégez la France dans la lutte qui menace son
        indépendance et sa foi.
        
        Levez-vous Seigneur notre Dieu, et dissipez les ennemis qui
        attaquent la fille ainée de vôtre Eglise.
        
        Ils ont juré sa perte et sa destruction,et sur ses ruines
        ils voudraient établir l'hérésie et l'erreur.
        
        Vous ne permettrez pas, Seigneur, qu'ils réalisent leurs
        desseins, vous vous souviendrez de la nation à laquelle
        vous avez donnez tant de Saints,
        
        et que vous avez si souvent miraculeusement sauvée...
        
        
        Nous vous prions Seigneur pour nos morts, souvenez-vous de
        leur lutte, de leur sacrifices,de leur dévouement.
        
        Ils ont souffert, ils ont succombé pour la défense de nôtre
        patrie catholique. Seigneur, oubliez leurs fautes et
        celles qui ont attiré sur nus vos fléaux,
        
        et admettez les au plus tôt dans le royaume de la paix et
        du bonheur...
        
        
         
        
        
        Extrait d'une chanson: les trois robes...
        
        
        mais hélas il se peut un jour
        
        Mères ou veuves désolées
        
        Elles pleureront leur tendre amour
        
        Sur la pierre d'un mausolée lointain
        
        Et songeant au bonheur
        
        Elles mettent la robe noire
        
        Laissant pour longtemps
        
        Et la ------- et le satin.
         
        
        
         
        
        
        Extrait de la prière des enfants, publiée dans cantiques
        pour temps de guerre.
        
        
        Dans notre demeure,
        
        Songeant au combat,
        
        On souffre et l'on pleure,
        
        Mon pére est soldat.
        
        
        Mon père est un brave,
        
        Il rit du péril;
        
        Mais ma mère grave,
        
        Dit:"Reviendra-t-il"
        
        
        Si,sous la rafale,
        
        Il tombait, ce soir,
        
        Percé d'une balle,
        
        Et sans nous revoir...
        
        D'une peine amère
        
        Tous nos coeur sont pleins,
        
        Veux-tu que la guerre
        
        Nous fasse orphelins?...
        
        
 
        
        
         
        
        
        Le Rêve de l'Alsacienne
        
        
        Par un aprés-midi d'été
        
        dans une chaumière d'Alsace
        
        Une blonde à l'oeil velouté
        
        S'assoupissait la tête basse
        
        Et dans un songe plein d'attraits
        
        Elle rêva de la Patrie
        
        Elles était dans une prairie
        
        pleines de touffes de bleuts...
        
        
        Bleu, blanc rouge, chéres couleurs
        
        Ce triple rêve la transporte
        
        Allons belle séche tes pleurs
        
        Car soudain on frappe à la porte
        
        Ton amoureux est dans ses bras
        
        Il te dit tout bas je vt'adore
        
        Et prend ce bouquet tricolore
        
        que je rapporte de là-bas
        
        
        Le coeur tressaillait d'ésperance
        
        elle prit ce bouquet si beau
        
        Pour le mettre sur un tombeau
        
        Où dormait les soldats de France
        
        
         
        
        
        Extrait de Stances (publié dans chants du soldat de Paul
        Dérouléde)
        
        
        ...mais fils du sol gaulois mis en terre prussienne,
        
        -Etranges exilés envahis par l'exil!-
        
        Fréres d'Alsace, et vous, fréres de laLorraine,
        
        Gardez-nous bien l'amour, gardez-leur bien la haine:
        
        Vous êtes notre deuil, devenez leur péril!
        
        
        Car rapide ou tardive, elle viendra notre heure.
        
        Le Dieu, qui nous frapppant ne nous a pas détruits,
        
        Veut que ce peuple souffre, il ne veut pas qu'il meure;
        
        Et les larmes de sang que notre haine pleure,
        
        Coulent, torrent sacré, jusqu'au coeur du pays!

