1914-1918: Les
amis,portraits.
Extrait de" Vive la
France:"
"Oui
Français, c'est un sang vivace que le vôtre!
Les tombes de vos fils sont pleines de héros;
mais sur le sol sanglant où le vainqueur se vautre,
tous vos fils ne sont pas au tombeaux.
Et la revanche doit venir, lente peut-être,
Mais en tout cas fatale, et terrible à coup sûr;
La haine est déja née, et la force va naitre:
c'est au faucheur à voir si le champ n'est pas
mûr."
Extrait de"
l'arriére-garde:"
"Or les
prussiens voyant ces lueurs dans l'espace,
Comprirent qu'ils pouvaient alors continuer,
Que les chefs étaient las, que l'armée étaient lasse,
Et, comme des chacals reprennent une trace,
Ils partirent, flairant des bléssés à tuer.
La lisiére du bois était gardée à peine,
Et le sursaut fut grand, et gandes les clameurs
Lorsque sur le chemin la colonne prussiénne
Déboucha, tiraillant gaiment sur les dormeurs.
Ah! trahison!" Ce fut le cri de la déroute,
Mais un viel officier- un Français celui-là-
Ralla les fuyards au milieu de la route,
Fit éteindre les feux sous la neige, et resta.
Alors, sous le ciel noir et sur la terre sombre,
La lutte commença- lutte d'agonisant!-
Les fusils jetaient seuls leurs éclairs dans cette ombre,
Et les branches du bois sifflaient en se brisant.
De longs cris dominaient la mêlée incertaine:
"Konig und Vaterland!" chantaient les prussiens,
"Pour la France!" avait dit notre vieux capitaine,
Et répétant ces mots d' espérance et de haine,
Chacun dans cette nuit reconnaissait les siens..."
Extrait de "Ils sont
là..."
"Ilsont là
dans le village,
Se ruant avec courage
Sur le pauvre paysan.
Ce sont des pleurs t du sang;
On brûle, on tue, on saccage,
Ils sont dans le village."
"Ils sont là dans la France,
Etouffant notre espérance.
Et nous tenant sous leur loi.
O mon pays! Souviens-toi.
Souviens-toi de ta souffrance.
Ils sont là dans notre France."
Exrrait de "l'ébauche.."
"Une plaine
sans fin et morne, au sol funébre,
Dans le ciel un chaos de jour et de ténébre,
Sous des nuages noirs, un soleil empourprés,
Puis au fond, le combat affreux, désespéré.
Ce sont les Francs joyeux qui luttent sans armure:
On voit à l'horizon, comme une moisson mûre,
Flotter leurs cheveux d'or sur leur front découvert;
Mais sur ce flot d'épis passe un torrent de fer,
C'est le vieux moissonneur Attila qui les
fauche."
Extrait de " En avant"
Le
tambour bat, le clairon sonne:
Qui reste en arriére ? ... Personne!
C'est un peuple qui se défnd.
En avant!
Grondz canon, crache mitraille!
Fiers bûcherons de la bataille,
Ouvrez-nous un chemin sanglant!
En avant!
Allons ! les gars au coeur robuste,
Avançons vite, et visons juste,
La France est là qui nous attend.
En avant!
Extrait d' Hymne Français.
France,
veux-tu mon sang? Il est à toi, ma France!
S'il te faut ma souffrance,
Souffrir sera ma loi,
S'il te faut ma mort, mort à moi,
Et vive toi,
Ma France!