LES BORDS DE L’OISE...

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Sorti de l’hôpital / état stationnaire /sur le chemin du retour. Après le pont, à droite la vieille route où nous venions en vélo,de temps en temps avec les gamins du village, la route de la ferraille. les adultes n’aimaient pas y passer sans y être obligés, en effet avec l’énorme entreprise de ferraille, il y avait de grande chance de crever. Elle s’étalait des deux cotés de la route, avec de nombreux monticules en tout genre. A une époque, il y avait même des fuselages d’avions, l’occasion de rêver un peu. Parfois on chapardait une petite pièce de ferraille pour nos jeux. Ailleurs, des entreprises depuis longtemps englouties par la modernisation, comme on disait à l’époque. nos parents n’écoutaient pas Dylan mais déjà il avaient intégrer le désenchantement... »The times are changing... » Aujourd’hui, par une froide après-midi d’hiver,le soleil amorce sa disparition derrière la colline. l’Oise charrie de la glace et la lumière chaude adoucit le paysage, les anciennes entreprises transformées en entrepôts comme des travestis essaient de donner le change. La ferraille derrière ses barbelés n’arrive pas à briller.La voiture s’arrête après avoir dansé dans les ornières. Silence. l’hôpital me hante, je me jette sur ces contre-jours qui bientôt vont s’éteindre pour disparaître dans le néant.


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